Une étude du Professeur Haab préconise une meilleure prise en charge de l’incontinence

Dans un rapport remis en 2007, le Professeur Haab attire l’attention du Ministre de la Santé sur les problèmes de prise en charge de l’incontinence. Il évoque tout d’abord dans son étude les manques de notre système de soin et de remboursement. En tant que spécialiste, il indique également des pistes de réflexion pour améliorer cette situation.


Parmi les manques relevés dans le rapport, la question des remboursements

Le Professeur François Haab est chirurgien urologue et ancien chef de service à l’hôpital Tenon à Paris. Il fait figure d’expert sur les questions d’incontinence en France. Il a d’ailleurs transmis en 2007 un rapport au Ministre de la Santé dans lequel il décrit la situation actuelle de la prise en charge de l’incontinence.

Dans ce rapport, il dresse un état des problèmes rencontrés par ses patients au quotidien. Il déplore tout d’abord le manque d’actions préventives et éducatives afin de sensibiliser sur cette pathologie qui touche près de 4 millions de personnes en France. Ensuite, il évoque le manque de visibilité des praticiens qui entraîne une prise en charge compliquée et souvent tardive du problème. Le Professeur Haab pointe l’absence de remboursement de certains traitements, qui en limite la prescription par les médecins. Enfin, il évoque des inégalités importantes de prise en charge entre homme et femmes.  

 

Quelles évolutions possibles, selon le rapport remis au Ministre de la Santé

Pour le Professeur Habb, il faut améliorer la prise en charge du patient de façon globale. Cela passe par le remboursement des solutions palliatives, c’est-à-dire des protections urinaires, en cas d’échec des traitements curatifs. Cette action aurait pour premier objectif de corriger les inégalités hommes/femmes, puisque les étuis péniens sont déjà remboursés. Dans un second temps, il s’agit aussi de mettre la France au niveau des autres pays européens qui remboursent largement les protections absorbantes. Pour lui, il s’agit enfin de médicaliser les solutions palliatives. Cela permettrait, toujours selon le professeur Haab, d’impliquer plus fortement les soignants dans le dépistage et la prise en charge de l’incontinence.   


Un détournement de l’Aide Personnalisée à l’Autonomie, selon l’étude du Professeur Haab

L’Aide Personnalisée à l’Autonomie ou APA est mobilisée à tort, toujours selon le Professeur Haab, pour financer l’achat des protections urinaires. La prise en charge de ce budget devrait être transférée sur le budget soin et non être prélevée sur l’APA dont ce n’est pas l’objectif initial. 

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Quelques mots sur l'auteur :

Pr. Haab

Cet article a été rédigé en collaboration avec le comité scientifique de Sphère Santé, composé de médecins spécialisés en urologie et en chirurgie.

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Date de dernière mise à jour : 17/07/2018

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