Démence, troubles cognitifs et incontinence

Aujourd’hui, quand on parle de démence de la personne âgée, on l’associe automatiquement à la maladie d’Alzheimer. Pourtant, les troubles cognitifs peuvent avoir une origine autre : ce sont les maladies apparentées à Alzheimer. Si cette dernière touche la zone du cerveau, appelée hippocampe, qui permet de mémoriser, les autres maladies atteignent d’autres parties du cerveau, ce qui provoque des comportements asociaux, violents, de surpuissance ou d’apathie et de mutisme.

L’incontinence urinaire est un trouble lié au vieillissement, mais elle ne va pas de pair avec l’incontinence anale. Cette dernière est très fréquente et touche 90% des personnes atteintes de démence.

Les différents troubles cognitifs de la personne âgée

La dégénérescence des neurones est irréversible quelle que soit la maladie. L’évolution est variable selon les individus et les pathologies. Les troubles peuvent être divers :

Même si c’est le propre de la maladie d’Alzheimer, un individu peut avoir des pertes de mémoire et d’orientation. Il est fréquent qu’une personne démente se perde ou ne connaisse plus la date. Elle peut même perdre la notion entre le matin et le soir.

Les maladies psychogériatriques influent directement sur le comportement de la personne âgée, qui se retrouve complètement métamorphosée. Elle peut devenir vulgaire, violente, agressive, voire exhibitionniste. A contrario, elle peut être complètement mutique, dans son monde, comme enfermée dans son propre corps.

L’incontinence anale, une répercussion associée à la démence

La perte de contrôle de soi a un impact sur l’état général de la personne âgée. Elle est dans l’incapacité de retenir sa vessie et ses sphincters. L’incontinence urinaire est fréquente chez les personnes de 80 ans. Toutefois, l’incontinence anale touche plus les personnes démentes. Le trouble provient non pas de l’intestin, mais des sphincters, qui laissent échapper des gaz, des selles liquides ou solides.

Elle est souvent le facteur déclencheur d’une arrivée en institution. Les proches sont capables d’assumer une surveillance H-24 et un accompagnement dans les gestes de la vie quotidienne. Toutefois, ils se sentent dépassés par l’incontinence fécale.

Le port de changes complets avec une haute capacité d’absorption doit être combiné à des protections anatomiques. La personne démente peut percevoir la couche comme un corps étranger inutile. Il est important d’investir dans l’achat de vêtements dédiés à l’incontinence, comme des grenouillères et des bodies, afin qu’elle ne puisse pas enlever sa protection.

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Quelques mots sur l'auteur :

Pr. Haab

Cet article a été rédigé en collaboration avec le comité scientifique de Sphère Santé, composé de médecins spécialisés en urologie et en chirurgie.

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Date de dernière mise à jour : 30/12/2014

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