Handicap et voyage s’associent de plus en plus souvent pour le plus grand bonheur des personnes présentant des déficiences. Si les difficultés existent – le nier serait une erreur - elles trouvent toutes une solution, pour peu qu’elles soient posées clairement. Les surmonter exige simplement une organisation solide. Voici quelques astuces pour préparer votre handivoyage, et écouter vos envies d’ailleurs.
Préparer ses vacances, c’est déjà en profiter un peu
C’est décidé : vous avez choisi la destination de vos vacances. Pour que votre handivoyage devienne le séjour de vos rêves, reste à trouver astuces et solutions pour préparer au mieux cette escapade tant attendue. Car finalement, allier handicap et voyage n’est qu’une question d’organisation.
Handivoyage : vous pensez contraintes ? Dites challenge
Lorsqu’on organise un séjour, les contraintes existent pour tout le monde, mais composer un séjour adapté demande quelques aménagements et surtout beaucoup de préparatifs.
Si vous n’avez pas arrêté le choix de votre destination, sachez que certains pays pratiquent depuis plus longtemps que d’autres des politiques d’accessibilité : États-Unis, Canada ou pays scandinaves sont a priori plus handifriendly. Transports, hébergements, activités sont plus souvent adaptés. Vous trouverez également plus souvent en ligne les informations nécessaires pour préparer votre séjour : accessibilité selon les handicaps pour les sites touristiques, hébergements d’accueil… En France, le label Tourisme et Handicap se veut un gage de qualité et de garantie pour l’accessibilité des lieux.
Surtout, n’oubliez pas de prendre contact avec l’établissement choisi pour votre séjour. Vous pourrez ainsi vous assurer que l’infrastructure est réellement adaptée pour vous et qu’elle accepte volontiers, par exemple, votre chien s’il vous accompagne. Parler concrètement de son handicap, sans le minimiser, permet de faciliter votre accueil.
Les sociétés de transport et les aéroports européens développent des services d’aide à la personne et de signalétique pour faciliter leur accès. Si de nombreux efforts ont été consentis ces dernières années, renseignez-vous auprès des professionnels pour éviter de mauvaises surprises ou pour profiter des services offerts. Fauteuils roulants mis à disposition, balises sonores pour malvoyants, rampes d’accessibilité, passage prioritaire… vous êtes le mieux placé pour vérifier si les équipements sont satisfaisants pour vous. Quant aux services des compagnies aériennes, ils diffèrent fortement de l’une à l’autre. Se renseigner auprès d’elles est absolument nécessaire pour éviter de grosses déconvenues.
Préparer l’incontournable valise du handivoyageur
Munissez-vous de tous les papiers concernant votre handicap et votre santé : ordonnance de médicaments, carte d’invalidité et de stationnement pour personnes handicapées, carte de sécurité sociale (ou sa version européenne) et de mutuelle, carnet de santé… Pensez également à numériser ces papiers pour y avoir éventuellement accès par messagerie interposée.
Si vous avez besoin de matériel spécifique, contactez au préalable une pharmacie proche de votre lieu de séjour pour qu’elle serve d’intermédiaire entre vous et le prestataire de location. N’hésitez pas à faire livrer le matériel un jour avant votre arrivée pour avoir l’esprit tranquille – avec l’accord de votre hébergeur bien sûr.
Enfin, sans jouer les oiseaux de mauvais augure, renseignez-vous sur la présence d’hôpitaux, de médecins, d’infirmiers ou de kinésithérapeutes selon vos besoins à proximité de votre lieu de séjour.
Une solution handicap et voyage sans trop d’organisation
Si planifier seul votre voyage vous semble insurmontable, des associations possédant l’agrément « Vacances Adaptées Organisées » s’en chargent pour vous. Vous serez étonnés par la diversité des destinations et des activités proposées.
Quelques mots sur l'auteur :
Pr. Haab
Cet article a été rédigé en collaboration avec le comité scientifique de Sphère Santé, composé de médecins spécialisés en urologie et en chirurgie.
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Date de publication : 12/09/2016
Cet article ne remplace pas le diagnostic de votre médecin. Si vous souffrez d'incontinence, consultez votre médecin traitant ou un médecin spécialiste urologue ou gynécologue
