85 à 90 %, tel est le taux de réussite affiché par la pose d’une bandelette contre les fuites urinaires intempestives. Une chirurgie des plus efficaces donc, mais aussi des plus durables. Proposée en cas d’incontinence urinaire d’effort, lorsque la rééducation périnéale a malheureusement échoué, cette intervention rapide et peu douloureuse ne présente que peu de risques pour la patiente.
La bandelette : une opération simple et rapide pour combattre l’incontinence
Face à l’incontinence urinaire d’effort, la pose d’une bandelette est une chirurgie qui fait montre, depuis plus de 20 ans, d’une très grande efficacité. Rapide et peu douloureuse, cette intervention permet de lutter efficacement et durablement contre les fuites urinaires.
Dans quel cas la pose d’une bandelette est-elle envisagée ?
La bandelette est indiquée dans les cas d’incontinence urinaire d’effort, c’est-à-dire lorsque les fuites urinaires se manifestent à l’occasion d’efforts physiques, d’éternuements, de rires ou encore de toux. La faiblesse des muscles du périnée ou du sphincter de l’urètre empêche alors de retenir l’urine dans la vessie.
La pose de bandelette urinaire, comme toute chirurgie, n’est jamais une solution de première intention. En cas d’incontinence urinaire d’effort, une rééducation périnéale est proposée en premier lieu. Ce n’est que si celle-ci s’avère inefficace que la pose de bandelette est envisagée, à l’issue d’un bilan urodynamique mesurant la pression dans les voies urinaires.
Le principe de la bandelette
La bandelette synthétique mesure 1 centimètre de large pour 10 de longueur. De l’aspect d’un tulle blanc, elle est composée de filaments de polypropylène tressé. Elle va permettre de soutenir l’urètre, canal par lequel s’évacue l’urine après son stockage dans la vessie, pour éviter les fuites intempestives lors des efforts.
La différence entre la bandelette TVT et TOT
Il existe deux techniques de pose de bandelette. Toutes deux reposent sur le même principe de bandelette synthétique, mais celle-ci est positionnée différemment.
La technique TVT, pour tension-free vaginal tape, fait sortir la bandelette par deux petites incisions au-dessus du pubis. La bandelette resserre alors l’urètre.
La technique TOT, pour trans-obturator tape, fait sortir pour sa part la bandelette latéralement, à la racine des cuisses, de part et d’autre de la vulve. La bandelette forme alors un hamac sous l’urètre.
Le déroulement de l’intervention de la bandelette
Après les quelques examens préalables à toute intervention tels qu’une analyse d’urine et de sang, l’opération de la bandelette est rapide : comptez à peine une trentaine de minutes. Une fois la patiente en position gynécologique, le chirurgien effectue trois petites incisions par les voies naturelles, situées en fonction de la technique la plus adaptée. Ne reste alors qu’à placer la bandelette.
La pose de bandelette : une intervention efficace contre l’incontinence
Selon les données de l’Association Française d’Urologie, 85 à 90 % des poses de bandelette sont efficaces. Cet excellent taux de réussite s’explique aussi par l’absence constatée de phénomène de rejet. Par ailleurs, cette opération rapide aux incisions minimes ne donne lieu qu’à peu de risques d’infection. La pose de bandelette représente donc une excellente et durable alternative dans le traitement de l’incontinence urinaire d’effort lorsque la rééducation périnéale n’est pas efficace.
La durée d’efficacité de cette chirurgie contre les fuites urinaires d’effort
Avec un recul de plus de 20 ans, il apparaît aujourd’hui que cette opération est non seulement efficace sur une très large majorité de patientes, mais aussi qu’elle est durable. L’excellent taux de réussite de cette chirurgie se maintient en effet dans le temps.
Quelques mots sur l'auteur :
Pr. Haab
Cet article a été rédigé en collaboration avec le comité scientifique de Sphère Santé, composé de médecins spécialisés en urologie et en chirurgie.
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Date de publication : 09/01/2017
Cet article ne remplace pas le diagnostic de votre médecin. Si vous souffrez d'incontinence, consultez votre médecin traitant ou un médecin spécialiste urologue ou gynécologue
