La tension artérielle est la pression qui s’exerce sur les artères pendant que le cœur se contracte et pendant qu’il se relâche. On parle d’hypertension artérielle lorsque l’élévation de la pression persiste
même au repos et sans stress.
L’hypertension est une maladie chronique, c’est-à-dire que les altérations se constituent progressivement sur plusieurs années. Souvent méconnue, c’est la 1 ère maladie chronique dans le
monde* et la 1 ère cause évitable d’AVC
L’hypertension, une menace silencieuse
Les études montrent ainsi qu’un adulte sur trois est hypertendu**.
L’âge est un facteur de risque à prendre en compte : après 65 ans, plus de la moitié des personnes
deviennent hypertendues**.
2 conséquences majeures en cas d’hypertension
L'hypertension est l'un des principaux facteurs de risques cardiovasculaires :
- L’Accident Vasculaire Cérébral survient lorsqu’il y a un manque d’oxygène dans le cerveau***. Il peut s’agir d’une paralysie faciale ou d’une paralysie de la moitié du corps qui survient lorsque la circulation sanguine du cerveau est brutalement interrompue.
- L’insuffisance cardiaque survient lorsque le cœur peine à éjecter le sang pour faire face à la hausse de tension et perd sa capacité à se contracter***.
L’hypertension chronique peut aboutir à une insuffisance rénale :
L’insuffisance rénale survient lorsqu’il y a trop de tension dans les reins, ceux-ci perdent leur efficacité et, à long terme, cette perte provoque une insuffisance pouvant nécessiter une dialyse dans les cas les plus graves***.
Surveiller sa tension soi-même est recommandé par les médecins
- L’automesure est une méthode fiable car le domicile est un lieu idéal pour être au repos sans le stress de la consultation.
- L’automesure permet de pouvoir effectuer plusieurs mesures et ainsi de se baser sur plusieurs résultats
- Les mesures sont faciles à répéter plusieurs jours de suite. La multiplication des mesures rend le diagnostic médical plus précis et permet de distinguer les hausses de tension temporaires ou des élévations permanentes.
- L’automesure permet de vérifier l’efficacité de son traitement (mode de vie et prise de médicaments). Une tension qui demeure trop haute malgré le traitement justifie de revoir son médecin.
3 étapes à suivre pour mesurer sa tension soi-même
1 - Choisissez votre appareil
Il existe deux types de tensiomètres :
- Le tensiomètre bras : il est le plus facile à utiliser correctement et le plus adapté au domicile.
- Le tensiomètre poignet : il est pratique à transporter, les prises de mesures peuvent facilement être faites lors d’un déplacement.
2 - À faire avant votre prise de mesure
Lisez la notice du tensiomètre, installez l’appareil sur une table, asseyez-vous, remontez votremanche et reposez-vous environ 5 minutes.
3 - À faire pour prendre vos mesures correctement
- Enfilez le brassard au niveau du bras et ajustez-le à la bonne hauteur dans le sens indiqué
- Placez le bras sur la table à la hauteur du cœur et du sein
- Déclenchez l’appareil pour gonfler le brassard, ne bougez pas pendant la prise de mesure
- Enfilez le bracelet au niveau du poignet
- Placez le poignet, bras cassé à la hauteur du cœur et du sein
- Déclenchez l’appareil et ne bougez pas pendant la prise de mesure
Recommandations complémentaires :
La mesure de la pression artérielle s’effectue initialement aux 2 bras pour dépister une asymétrie puis par la suite au bras ayant la pression artérielle la plus élevée*.
Mesurez votre tension, matin et soir, 3 à 7 jours de suite :
- Le matin avant de prendre vos médicaments, avant le petit-déjeuner
- Le soir, au repos avant de vous coucher, à la même heure si possible
- Le matin et le soir, répétez la mesure 3 fois de suite, à 1 ou 2 minutes d’intervalle*
* SFHTA Fiche Mémo – Prise en charge de l’hypertension artérielle de l’adulte. Septembre 2016
** INSERM, Hypertension artérielle (HTA) – Novembre 2018
*** Le grand livre de l’hypertension artérielle, éditions Eyrolles. Octobre 2016
Quelques mots sur l'auteur :
Pr. Haab
Cet article a été rédigé en collaboration avec le comité scientifique de Sphère Santé, composé de médecins spécialisés en urologie et en chirurgie.
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Date de publication : 05/06/2022
Cet article ne remplace pas le diagnostic de votre médecin. Si vous souffrez d'incontinence, consultez votre médecin traitant ou un médecin spécialiste urologue ou gynécologue
