Les protections absorbantes destinées aux personnes incontinentes peuvent-elles provoquer une réaction de type allergique ? Les témoignages sur les réseaux sociaux le confirment. Mais si certaines allergies cutanées à l’un des constituants de la couche sont avérées, d’autres causes sont à examiner pour retrouver une peau sans inconfort. On fait le point.
Soyez intransigeant avec vos protections complètes
Lorsque l’incontinence s’installe, les protections deviennent les indispensables du bien-être quotidien. Aussi absorbantes qu’elles soient, elles doivent surtout savoir se faire oublier pour assurer une liberté totale de mouvement et un confort maximum. Le choix de la bonne couche se révèle donc primordial. Or, comme tout produit porté à même la peau certains changes peuvent provoquer une réaction allergique.
Identifiez la cause exacte des irritations cutanées sous les protections absorbantes
La première démarche à adopter pour savoir si l’on est allergique aux couches consiste à exclure d’autres phénomènes pouvant irriter la peau.
Les frottements répétés d’une protection trop ajustée ou mal positionnée peuvent altérer le derme. La forme ou la taille du change n’est sans doute pas adaptée à votre morphologie. Mieux vaut avant tout tester un autre modèle, voire une marque différente avant de conclure à une allergie.
Une autre cause récurrente de lésions cutanées est le contact prolongé de la peau avec l’urine ou les selles. Il faut alors opter pour une couche plus absorbante et multiplier les changes au cours de la journée.
Comment se présente une manifestation allergique ?
Les symptômes d’une allergie cutanée peuvent revêtir différents aspects :
- Des rougeurs, avec des sensations de démangeaison et l’apparition de boutons
- De l’urticaire, où les rougeurs sont associées à un gonflement
- De l’eczéma, avec l’apparition de vésicules, de desquamations et de démangeaisons.
Une allergie de contact avec l’un des composants de la couche est parfois difficile à déterminer avec certitude, puisqu’elle peut provenir du produit absorbant, de l’enveloppe du change, du composant de l’élastique et même des lessives ou assouplissants utilisés pour des changes lavables.
Plusieurs pistes peuvent être suivies, notamment celle des matières connues pour être potentiellement allergènes :
- Le latex a peu à peu disparu des protections absorbantes, mais il n’est pas totalement exclu de certaines surculottes protectrices.
- Les couches plastifiées, courantes pour une incontinence importante, peuvent également poser soucis, notamment en empêchant la peau de respirer.
- On retrouve également d’autres substances, comme les PVC, polyuréthane, des microfibres, mais aussi les traitements chimiques antimicrobiens ou antiodeurs…
Voici quelles protections vous pouvez tester
Si vous pensez que votre peau réagit effectivement aux couches, voici quelques conseils pour identifier l’allergène :
- Changez de marque de protections : certaines ont développé des gammes hypoallergéniques qui peuvent être une première approche préventive
- Choisissez également une protection qui laisse davantage respirer la peau, comme les couches jetables en fibre non tissée
- Optez pour des protections lavables en matière naturelle, viscose de bambou ou insert en coton
- Si vous portez des couches lavables, une allergie à la lessive ou à l’assouplissant peut aussi se déclarer. Changez de produits ou passez à des protections jetables.
Dans tous les cas, si les problèmes cutanés persistent, consultez un dermatologue ou un allergologue qui vous aidera à identifier l’allergène en cause.
Découvrez comment retrouver une peau saine
La prise en charge des allergies de contact revêt deux aspects : un traitement par voie orale par antihistaminiques pour réduire les effets de l’histamine libérée dans l’organisme qui lutte contre l’allergène, et des crèmes locales contenant des corticoïdes pour soulager l’inflammation cutanée.
Quelques mots sur l'auteur :

Pr. Haab
Cet article a été rédigé en collaboration avec le comité scientifique de Sphère Santé, composé de médecins spécialisés en urologie et en chirurgie.
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Date de publication : 04/06/2018
Date de dernière mise à jour : 03/07/2025
Cet article ne remplace pas le diagnostic de votre médecin. Si vous souffrez d'incontinence, consultez votre médecin traitant ou un médecin spécialiste urologue ou gynécologue