La pratique à intervalles réguliers d’exercices doux qui tonifient le bas-ventre favorise la prévention de l’incontinence. Elle constitue aussi l’une des solutions les plus efficaces pour la rééducation de patients touchés par des fuites urinaires. Encadrée dans ce cas par un kinésithérapeute, elle vise à muscler la zone du périnée avec le déclenchement manuel, électro-stimulé ou par biofeedback de contractions.
Fuites urinaires, une prévention et un traitement performants avec les exercices destinés à muscler le bas-ventre
Le relâchement du périnée constitue une cause fréquente de l’incontinence, notamment d’effort et d’impériosité. Muscler cette région du bas-ventre grâce à quelques exercices faciles permet de réduire nettement l’apparition de fuites urinaires. Celles-ci peuvent également faire l’objet d’une rééducation efficace grâce à différentes méthodes proposées par les kinésithérapeutes.
Une lutte contre l’incontinence qui ne nécessite que quelques mouvements simples
Inspirés fortement des exercices de Kegel post-accouchement, plusieurs mouvements à pratiquer tranquillement chez soi permettent de maintenir en bonne forme son périnée.
Sous réserve de ne pas être sujet à des infections urinaires ni atteint par une instabilité de la vessie, commencez par le « pipi-test ». Celui-ci se pratique en début de miction et vise à bloquer volontairement le jet pendant quelques secondes. Il offre une première évaluation fiable de la qualité de votre force de rétention.
Passez ensuite aux exercices proprement dits. Simples, ceux-ci s’inscrivent facilement dans votre vie quotidienne. L’un des plus connus vous place en position assise, les muscles détendus. Simulez une envie d’uriner ou de déféquer puis retenez-vous pendant 5 à 10 secondes, en vous assurant que vos efforts sont concentrés sur le pelvis. Répétez cet exercice si possible une cinquantaine de fois par jour.
Si vous disposez de peu de temps, un exercice rapide consiste à effectuer le maximum de ces contractions et de ces relâchements en une minute. Réalisez-le d’abord allongé puis debout.
Les premiers effets de cette gymnastique du bas-ventre demandent généralement une douzaine de semaines pour apparaître. Patience et régularité doivent impérativement faire partie de votre entraînement.
Une rééducation également possible avec l’aide d’un kinésithérapeute
Pour les incontinences déclarées, il est vivement recommandé de se tourner vers un spécialiste de la rééducation périnéale. De nombreux kinésithérapeutes, présents dans toute la France, maîtrisent l’une des trois différentes techniques qui permettent de retonifier le plancher pelvien chez l’homme et la femme.
La méthode dite « manuelle » aide la personne touchée par des fuites à identifier puis à déclencher elle-même les contractions en s’appuyant sur le toucher rectal ou vaginal à un doigt effectué par le professionnel. Cette solution se révèle idéale pour répondre à des problèmes urinaires très spécifiques.
Elle prend une forme plus moderne avec le « biofeedback ». Cette méthode de rétroaction biologique enregistre les efforts et permet de mieux comprendre leur impact grâce à une visualisation sur un écran lumineux.
Réclamant moins d’implication du patient, l’électro-stimulation s’adresse aux fuites importantes. Transitant par une petite sonde introduite dans le rectum ou le vagin, un courant de très faible intensité provoque régulièrement une contraction réflexe de l’ensemble des muscles liés à la miction.
Une prescription de 10 à 20 séances suffit couramment à acquérir de nouveau une rétention efficace. Elle peut se compléter les années suivantes par une dizaine de rendez-vous d’« entretien ».
Chez l’homme, la prostate aussi responsable de l’apparition de fuites urinaires
Si le périnée joue un rôle important dans le déclenchement des fuites urinaires, il convient de ne pas négliger chez les sujets masculins l’influence de la prostate. Avec l’âge, cet organe peut prendre une taille excessive et entraîner une contraction anormale de la vessie.
Quelques mots sur l'auteur :
Pr. Haab
Cet article a été rédigé en collaboration avec le comité scientifique de Sphère Santé, composé de médecins spécialisés en urologie et en chirurgie.
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Date de publication : 09/07/2015
Cet article ne remplace pas le diagnostic de votre médecin. Si vous souffrez d'incontinence, consultez votre médecin traitant ou un médecin spécialiste urologue ou gynécologue
