Le plancher pelvien est le garant de votre contention urinaire. Trop de pression, pas assez de renforcement et l’incontinence fait son apparition. Parmi les causes de ce phénomène, le surpoids et le sport intensif sur le même podium. Comment l’activité sportive et la surcharge pondérale peuvent-elles de la même façon être propices aux fuites urinaires ? Réponses dans l’article.
Le surpoids et le sport intensif aussi néfastes l’un que l’autre pour la santé ?
Le plancher pelvien est un ensemble de muscles et de ligaments servant à soutenir le système urinaire et reproductif de la femme. Lorsqu’il est soumis à une pression intense et répétée, l’incontinence survient. Le surpoids et le sport intensif sont-ils l’un et l’autre susceptibles d’exercer une pression telle qu’ils favorisent de la même façon les fuites urinaires ? Explications.
Sport intensif et surpoids même combat ?
Le sport est communément admis comme un bienfait pour la santé tandis que le surpoids est considéré comme une mise en danger de celle-ci. Comment alors deux situations aux antipodes peuvent, à un niveau élevé, se révéler aussi néfaste l’une que l’autre ?
Pour que le système urinaire fonctionne normalement, il doit y avoir un équilibre entre la capacité de rétention de la vessie et la capacité de résistance du sphincter.
Dans le cas d’une sangle abdominale hypertonique, la tension exercée sur le plancher pelvien finit par créer une incontinence d’effort en créant le déséquilibre.
De la même façon, la surcharge pondérale, notamment abdominale, pèse sur les viscères et sur les organes du système urinaire.
Dans les deux cas, la pression sur la vessie contribue à l’hyperactivité de celle-ci en perturbant sa capacité de rétention. Lorsque la pression vésicale se fait trop forte et que les muscles du périnée s’affaiblissent, les fuites urinaires font leur apparition.
Elles surviendront dans un premier temps lors d’efforts intenses pendant une séance d’entraînement ou lors d’activités quotidiennes, le sphincter n’ayant plus la puissance de rétention suffisante pour bloquer l’évacuation. Sans prise en charge et traitement adapté, les fuites pourront alors faire leur apparition à l’occasion d’une simple toux ou d’un éclat de rire.
Quelles solutions pour lutter contre l’incontinence dans ces deux situations ?
Que les symptômes n’en soient qu’aux prémices ou qu’ils commencent à devenir gênants dans vos activités quotidiennes, il s’avérera nécessaire de consulter. Vous trouverez, que ce soit auprès de votre généraliste, urologue, sage-femme ou kinésithérapeute des professionnels de santé spécialistes du système urinaire et formés au traitement de ce problème spécifique.
Concernant le surpoids, il n’y a pas de limite précise au-delà de laquelle les risques s’accroissent. C’est en collaboration avec votre praticien et en tenant compte de votre morphologie que celui-ci pourra déterminer si une surcharge pondérale est à l’origine de votre incontinence. Si c’est le cas, une perte de poids associée à une rééducation périnéale pourra contribuer à soulager les symptômes.
Certains sports, par exemple le Pilates, permettent un renforcement profond des abdominaux et plus particulièrement du transverse, allié solide du périnée, sans provoquer de pression sur le plancher pelvien. Les exercices d’abdominaux hypopressifs engagent le périnée dans l’effort, sans jamais forcer sur sa résistance. De plus en plus de coaches sportifs préconisent des méthodes de renforcement de la sangle abdominale adaptées à la sécurité du plancher pelvien.
Les fuites urinaires sont toujours une alerte
Quels que soient votre âge, votre activité, votre état de santé, les fuites urinaires ne doivent jamais être considérées comme normales. Les troubles de la rétention sont le symptôme d’un dysfonctionnement et doivent faire l’objet d’une consultation médicale. Il peut être délicat d’oser en parler, particulièrement chez les sportifs entretenant une relation étroite avec leur corps. Or, ils font partie des populations à risque concernant les fuites urinaires et des solutions existent. L’incontinence n’est pas une fatalité !
Quelques mots sur l'auteur :
Pr. Haab
Cet article a été rédigé en collaboration avec le comité scientifique de Sphère Santé, composé de médecins spécialisés en urologie et en chirurgie.
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Date de publication : 22/05/2022
Cet article ne remplace pas le diagnostic de votre médecin. Si vous souffrez d'incontinence, consultez votre médecin traitant ou un médecin spécialiste urologue ou gynécologue
