Des situations inconfortables comme des problèmes d’incontinence urinaire peuvent parfois apparaître après avoir donné naissance. Selon certaines personnes, l’accouchement par césarienne plutôt que par voie naturelle permettrait de réduire les risques de souffrir de fuites urinaires post-partum. Dans une méta-analyse réalisée en 2016, des chercheurs finlandais ont étudié plus de 45 000 résultats et sont arrivés à une conclusion surprenante.
La césarienne réduit-elle les risques d’incontinence après l’accouchement ?
Qu’il s’agisse d’un accouchement naturel ou par césarienne, donner naissance peut parfois entraîner des situations inconfortables comme des fuites urinaires. Cependant, selon certaines personnes, accoucher par voie haute plutôt que par voie naturelle permettrait de réduire les risques de développer une incontinence post-partum. Des chercheurs finlandais ont étudié la question en 2016. Voici leurs conclusions après l’analyse de plus de 45 000 résultats.
L’incontinence urinaire à la suite d’un accouchement
Lors de l’accouchement, certains gestes obstétricaux tels que l’effort d’expulsion avant la dilatation complète, l’épisiotomie ou la péridurale peuvent endommager les muscles du plancher pelvien. S’il y a un traumatisme périnéal, cela peut conduire à l’apparition d’éventuelles fuites urinaires post-partum. On estime qu’environ 2 femmes sur 5 souffrent d’incontinence après avoir donné naissance.
Généralement, cette incontinence est dite d’effort bien que l’on retrouve certains cas d’incontinence par impériosité ou mixte (qui combine les deux).
Après avoir accouché, 50 % des femmes subissent des fuites urinaires plus d’une fois par semaine. Celles ayant déjà rencontré cet inconfort au cours de la grossesse sont d’autant plus touchées. Cependant, un tiers des femmes retrouvent leur continence dans les 12 à 18 mois qui suivent la naissance de leur enfant.
Accouchement par césarienne et risques d’incontinence, les conclusions des chercheurs
Les chercheurs finlandais ont rassemblé 15 études. Celles-ci portaient sur l’influence du mode d’accouchement dans l’apparition de fuites urinaires d’effort ou par impériosité. À l’issue de l’analyse de plus de 45 000 résultats, leurs conclusions indiquent que :
- Les femmes qui donnent naissance par voie naturelle auraient deux fois plus de risque de souffrir d’une incontinence d’effort plutôt que lors d’un accouchement par césarienne. Cela est observé de manière plus significative chez les jeunes adultes.
- Selon eux, il existe également un plus grand risque de souffrir d’incontinence par impériosité après un accouchement par voie basse.
D’après cette méta-analyse, donner naissance par césarienne permet donc de réduire les risques d’apparition de fuites post-partum. Toutefois, les chercheurs précisent que leurs conclusions ne constituent pas un conseil ou une orientation. Donner naissance par césarienne peut entraîner des complications pour les grossesses à venir, mais aussi impacter la santé du nouveau-né à long terme, notamment :
- Asthme
- Allergies
- Surpoids
- Autisme.
Pour ce qui est du choix entre l’accouchement par voie naturelle ou par césarienne, lorsque celui-ci est possible, il est recommandé d’en discuter avec son obstétricien.
Muscler son périnée pendant et après la grossesse pour prévenir les fuites urinaires
Après avoir donné naissance, une femme peut souffrir de fuites urinaires post-partum. Cependant, ces problèmes d’incontinence ne sont pas l’unique fait de l’accouchement. Au cours de la grossesse, la pression exercée par l’utérus et le poids du fœtus fragilisent le plancher pelvien.
Quel que soit le mode d’accouchement envisagé, il est nécessaire de préparer ses muscles pelviens avant et pendant la grossesse, et aussi d’envisager une rééducation périnéale post-partum.
Si des fuites urinaires apparaissent après l’accouchement, il est possible de demander un bilan clinique lors de la consultation postnatale. Cet examen médical permettra de définir la rééducation nécessaire (abdominale ou périnéale) et d’obtenir un suivi sur le moyen terme.
