Après 5 ans, l’énurésie oblige environ 10 % des enfants à porter des couches durant la nuit. Inutile de s’alarmer, l’acquisition de la propreté se fait progressivement, au rythme de chacun. Si utiliser des protections préserve le sommeil familial, l’enfant peut être gêné à l’idée que cet usage soit révélé. Voici 4 conseils pour l’aider à les porter discrètement !
4 conseils pour préserver l’intimité d’un enfant qui porte des couches
L’énurésie est un phénomène assez fréquent chez certains enfants à l’âge où ils sont censés avoir acquis la propreté pendant leur sommeil. A chacun son rythme de développement, et il n’y a pas lieu de s’inquiéter outre mesure face à cette difficulté temporaire. L’enfant peut cependant stresser à l’idée que l’on découvre qu’il porte encore des couches. Voici quelques conseils pour l’aider à porter discrètement ces protections.
1 – Choisir la bonne protection pour votre enfant
Votre enfant est en âge de retirer lui-même sa protection. Il est préférable de choisir le sous-vêtement plutôt que la couche classique. Celui-ci est facile à enfiler et à enlever, et son utilisation en sera plus pratique, rapide et rassurante pour votre enfant.
De plus, l’apparence proche des sous-vêtements traditionnels le rend très discret. Une personne qui n’est pas dans la confidence ne verrait aucune différence. Ce type de protections aide également l’enfant à garder une bonne estime de lui-même malgré la période difficile.
2 – Organiser l’environnement familier de votre enfant
Réservez dans sa commode, ou dans la salle de bain, un paquet de lingettes à sa disposition pour lui permettre de faire à n’importe quel moment une toilette rapide. Gardez une poubelle à sa portée pour y jeter sa protection discrètement, et rangez un nombre suffisant de couches à proximité en cas de besoin de change. L’enfant pourra bien mieux s’autonomiser et se changer sans demander d’aide. Cela lui permettra de s’organiser seul et à sa manière face aux imprévus. Rappelez-lui tout de même de faire appel à vous s’il ne sait pas faire quelque chose.
3 – Préparer les déplacements de votre enfant dans la famille ou chez ses copains
Dormir hors du contexte rassurant de la maison peut être une source d’angoisse. Avec l’accord de votre enfant, mettez dans la confidence la ou les personnes qui pourront l’aider sur place. Préparez-lui une pochette avec tout le nécessaire : lingettes, change, sous-vêtements… Rassurez-le également en lui montrant bien que tout est prévu et que, sur place, une personne sera prête à l’aider.
4 – Anticiper le voyage avec votre enfant
Lors d’un long trajet, en voiture ou dans des transports en commun, des périodes de sommeil sont inévitables. Une organisation préalable permet de garantir un cadre rassurant. Préférez aux couches des protections sous-vêtements plus faciles à enfiler et retirer. N’oubliez pas les lingettes, à glisser dans un sac, pour l’usage personnel de votre enfant. Au gré des pauses, celui-ci pourra gérer lui-même son organisation et penser à vider sa vessie autant de fois que possible pour plus de sérénité.
Porter des protections la nuit empêche-t-il l’acquisition de la propreté ?
La propreté s’acquiert plus ou moins vite selon les enfants. Chacun d’eux possède son propre rythme. À ce jour, aucune étude ne peut affirmer que le port de protections retarde l’acquisition de la propreté. En l’absence de données fiables sur le sujet, il est préférable de laisser votre enfant jouir d’un sommeil de qualité sans être réveillé par son énurésie. Son développement et le confort de toute la famille s’en trouveront préservés.
Dans la plupart des cas, l’énurésie disparaît simplement avec le temps. Si elle vient à persister, vous pouvez consulter votre médecin pour établir un éventuel diagnostic et mettre en place un traitement adapté.
Quelques mots sur l'auteur :
Pr. Haab
Cet article a été rédigé en collaboration avec le comité scientifique de Sphère Santé, composé de médecins spécialisés en urologie et en chirurgie.
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Date de publication : 02/03/2023
Cet article ne remplace pas le diagnostic de votre médecin. Si vous souffrez d'incontinence, consultez votre médecin traitant ou un médecin spécialiste urologue ou gynécologue
