Vous le savez : l’alimentation joue un rôle primordial lorsque l’on attend un enfant. Mais savez-vous qu’une carence en vitamine B9, ou acide folique, peut avoir des conséquences dramatiques sur la santé fœtale ? Les préconisations actuelles jugent même une complémentation indispensable pour maman avant la conception de bébé.
Pourquoi la vitamine B9 s’impose très tôt pour la santé de votre enfant ?
La vitamine B9, appelée aussi acide folique ou folates, participe dès les premières semaines à la formation du système nerveux central de bébé. Si la mère souffre d’une carence sévère à cette période cruciale, son enfant encourt de graves malformations. Pour pallier ce risque, mieux vaut miser sur une santé irréprochable pour maman dès le projet de conception.
Voici les risques potentiels d’une carence en vitamine B9
La vitamine B9 joue un rôle primordial tout au long de la vie d’un être humain. Elle est indispensable à la croissance et à la division cellulaire. Elle participe donc à la synthèse des tissus, mais aussi à la croissance des cellules sanguines et nerveuses. Elle permet également de préserver la mémoire en intervenant dans le processus de communication entre les neurones.
Mais c’est surtout lors de la grossesse de certaines femmes prédisposées qu’une carence sévère en folates peut avoir des répercussions dramatiques sur le système nerveux central du fœtus. Un apport insuffisant de vitamine B9, notamment entre le 22e et le 28e jour de gestation, peut induire une anomalie de la fermeture du tube neural. Des malformations congénitales du crâne ou de la moelle épinière en résultent, responsables de nombreuses pathologies, dont le spina bifida, très handicapant. Les enfants souffrent de perte de sensibilité, voire de paralysie des membres, de problèmes orthopédiques, de retards cognitifs, de troubles sphinctériens entraînant une incontinence urinaire et fécale, de troubles sexuels…
En France, un enfant sur 1000 naît atteint de spina bifida. Plusieurs facteurs peuvent expliquer ces anomalies : des polluants environnementaux, une prédisposition génétique… Mais avec une complémentation adaptée en vitamine B9, la prévalence se réduit à 0,3 pour 1000 naissances.
Comment éviter une carence sévère en vitamine B9 ?
Seule l’alimentation, et notamment les légumes verts à feuilles, peut fournir aux femmes enceintes les apports recommandés en folates. Par jour, 400 microgrammes sont nécessaires au bon déroulement d’une grossesse classique (500 mg pour les femmes souffrant d’obésité ou considérées à risques), ce qui correspond à 15 brocolis ou deux laitues par jour ! Sans compter que les folates sont indispensables lors du premier mois de grossesse, lorsque les femmes ne sont pas forcément conscientes de leur état.
Selon les dernières études, 75 % des femmes en âge de procréer souffriraient de carence plus ou moins sévère en vitamine B9. Les recommandations insistent donc sur la prévention : une supplémentation un mois avant d’être enceinte permettrait de diminuer l’incidence de ces malformations congénitales. Encore faut-il que de désir d’enfant soit programmé.
Projet de bébé ? N’improvisez pas
Mieux vaut ne pas arrêter votre contraception sur un coup de tête ! Profitez de votre prochaine consultation chez votre gynécologue pour bénéficier d’une information complète, et d’un bilan de santé préconceptionnel. Poids, tabagisme, vaccination… et carence en folates seront ainsi bien mieux gérés.
Quelques mots sur l'auteur :
Pr. Haab
Cet article a été rédigé en collaboration avec le comité scientifique de Sphère Santé, composé de médecins spécialisés en urologie et en chirurgie.
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Date de publication : 10/12/2018
Cet article ne remplace pas le diagnostic de votre médecin. Si vous souffrez d'incontinence, consultez votre médecin traitant ou un médecin spécialiste urologue ou gynécologue
