Un proche adulte à mobilité réduite en raison d’un handicap ou de l’âge souffre depuis peu d’incontinence nocturne. Vous vous demandez comment procéder pour gérer efficacement la situation et quelles options s’offrent à vous. La première chose à faire est de déterminer la cause de son énurésie soudaine. Découvrez dans cet article ce que vous pouvez faire ensuite pour l’aider.
Nos conseils pour gérer l’énurésie soudaine d’un adulte à mobilité réduite
Un de vos proches déjà adulte souffre d’incontinence nocturne depuis quelque temps. Ce fait inattendu vient s’ajouter à sa condition de mobilité réduite et vous vous demandez comment gérer la situation sans le froisser. Votre principale préoccupation est de trouver des solutions qui tiennent compte de son handicap. Découvrez donc quelques conseils pour mieux appréhender l’énurésie soudaine de votre proche.
Comprendre la cause de cette énurésie soudaine
L’incontinence nocturne ou énurésie n’est pas volontaire. Que la personne soit un enfant ou un adulte, elle n’a aucun contrôle sur cette situation. Si votre proche angoisse ou culpabilise, aidez-le à faire retomber la pression en lui expliquant que son état énurétique n’est pas de sa faute, mais dépend de plusieurs facteurs externes et peut être pris en charge comme toute autre légère dysfonction du corps.
Le pipi au lit chez l’adulte peut être accidentel : la personne n’a pas pu aller rapidement aux toilettes. C’est généralement le cas lorsqu’elle est très fatiguée, a un sommeil profond ou fait un rêve dans lequel elle se voit uriner.
Elle peut être aussi d’origine psychologique. Les traumatismes émotionnels tels que le décès d’un proche, le stress, l’anxiété… peuvent perturber la personne et déclencher des fuites dans son sommeil.
L’énurésie peut être la conséquence d’un problème neurologique comme la sclérose en plaques ou la maladie de Parkinson.
Elle peut également avoir pour origine :
- Les infections urinaires
- Le cancer de la vessie
- Les problèmes de prostate
- Le diabète.
Nos conseils pour gérer l’énurésie soudaine chez un adulte à mobilité réduite
Chez les personnes à mobilité réduite, les risques d’énurésie soudaine sont plus importants en raison de leur incapacité à aller aux toilettes à temps.
Pour aider un proche, vous pouvez :
- Le faire boire moins d’eau le soir et la nuit pour éviter qu’il ait besoin de se soulager
- Régler une alarme pour aller aux toilettes et à des heures aléatoires pour empêcher la vessie de s’habituer à une heure précise
- Installer une veilleuse dans la chambre pour éclairer le chemin vers les toilettes
- Installer un siège de toilette surélevé, une chaise de toilette de chevet ou un bassin de lit
- Utiliser une alarme stop pipi pour le réveiller dès les premières gouttes d’urine.
Il existe également des protections absorbantes prises en charge qui aideront votre proche à passer une nuit paisible. Grâce à leur capacité d’absorption, ces dispositifs empêchent l’urine d’atteindre le lit et épargnent la personne de réveils intempestifs pour aller aux toilettes.
En outre, la faible autonomie peut aggraver les problèmes de santé mentale, une cause psychologique de l’incontinence nocturne. Il est donc important que l’adulte à mobilité réduite puisse libérer tout stress ou tension émotionnels associés à ses troubles de mobilité. Discutez avec lui, demandez-lui ce qui l’angoisse et montrez-lui que vous le comprenez.
Demander de l’aide pour mieux gérer l’incontinence nocturne de votre proche
Gérer un proche en situation d’incontinence nocturne avec un handicap n’est pas toujours simple. Il est important de ne pas montrer de l’agacement face à sa situation, mais plutôt de le soutenir. Et cela demande beaucoup de patience et de courage. Il existe des groupes comme l’association d’aide aux personnes incontinentes à qui vous pourrez vous adresser pour être mieux préparé et accompagné.
Quelques mots sur l'auteur :
Pr. Haab
Cet article a été rédigé en collaboration avec le comité scientifique de Sphère Santé, composé de médecins spécialisés en urologie et en chirurgie.
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Date de publication : 05/09/2022
Cet article ne remplace pas le diagnostic de votre médecin. Si vous souffrez d'incontinence, consultez votre médecin traitant ou un médecin spécialiste urologue ou gynécologue
