Comment identifier l’incontinence anale ? Quelles sont les causes de cette maladie encore taboue ? Pour diminuer ou arrêter les émissions de selles et de gaz de façon involontaire, il existe aujourd’hui des solutions efficaces. Une fois les symptômes identifiés, on peut avoir recours à des traitements médicaux efficaces pour retrouver une continence fécale adaptée aux activités de la vie quotidienne.
Connaître les traitements de l’incontinence anale
Pourtant répandue, l’incontinence anale est une pathologie dont on parle peu. Il existe des moyens pour mieux vivre avec l’absence de contrôle des émissions de selles et des traitements appropriés envisageables en fonction des causes de la maladie. Quels sont les facteurs de ce trouble et comment faire pour identifier des solutions ?
Quels sont les symptômes de l’incontinence anale ?
Le système digestif absorbe les nutriments nécessaires au corps humain à travers la paroi des intestins, puis les aliments sont desséchés dans le colon. Les selles sont alors stockées dans le rectum puis évacuées par l’anus.
Dans le cas de l’incontinence fécale, il existe un dysfonctionnement lors de l’expulsion des matières fécales. Il est alors impossible de retarder la défécation. Des symptômes peuvent orienter le diagnostic médical :
- Évacuation involontaire de gaz et flatulences
- Traces de selles dans les sous-vêtements
- Spasmes de l’abdomen
- Expulsion de selles solides ou liquides sans possibilité de les contrôler
Les causes possibles de l’incontinence anale
L’incontinence anale peut-être causée par différents mécanismes :
- Une insuffisance sphinctérienne : le sphincter anal qui joue un rôle dans la régulation de l’émission des selles ne permet plus le contrôle de la sortie des matières, soit par hypotonie, soit par lésion du muscle anal
- Des troubles du transit intestinal : en cas de diarrhée profuse, il est difficile de retenir les selles et en cas d’une trop grande constipation une pression excessive s’exerce sur l’anus
- Des pathologies neurologiques peuvent être responsables de l’incontinence anale : AVC, sclérose en plaques, syndrome de la queue de cheval…
Envisager les traitements pour chaque situation
Ce sont près d’un million de Français qui sont touchés par cette pathologie. Les conséquences sociales et morales peuvent altérer fortement la qualité de la vie quotidienne.
Pour diminuer ou stopper l’incontinence anale, il est possible de trouver des solutions adaptées à chaque cas.
En régulant les dysfonctionnements du transit intestinal, on peut retrouver une continence. Une alimentation et une hydratation adéquates pourront être proposées pour arrêter les symptômes.
Les traitements médicamenteux anti-diarrhéiques ou les médicaments qui luttent contre la constipation peuvent être efficaces et améliorer les symptômes rapidement.
Si besoin, la rééducation périnéale et anale peut être appropriée, soit par mouvements de kinésithérapie, soit par électrostimulation.
En fonction de la pathologie, une intervention de proctologie chirurgicale est possible.
Les solutions de confort face aux fuites de selles
Conserver une qualité de vie et continuer les activités quotidiennes lorsque l’on est sujet à l’incontinence anale est primordial. Pour garder le contrôle de ces occupations de tous les jours, il est possible de s’équiper de protections anatomiques et absorbantes pour maintenir ces activités et ne pas se sédentariser.
Quelques mots sur l'auteur :
Pr. Haab
Cet article a été rédigé en collaboration avec le comité scientifique de Sphère Santé, composé de médecins spécialisés en urologie et en chirurgie.
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Date de publication : 10/02/2020
Cet article ne remplace pas le diagnostic de votre médecin. Si vous souffrez d'incontinence, consultez votre médecin traitant ou un médecin spécialiste urologue ou gynécologue
