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7ème semaine nationale de l'incontinence du 23 au 28 mars 2009

30/03/2009

M. Deray

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Actualités

7ème semaine nationale de l'incontinence du 23 au 28 mars 2009

L’AFU a décidé cette année d’aborder l’incontinence de façon générale et de faire l’état des lieux des sujets touchés par cette pathologie.

L’incontinence urinaire, dernier tabou de notre médecine ?

Chacun doit prendre conscience qu’uriner est aussi vitale que de respirer, que de boire ou encore de manger ! L’urine permet à notre organisme de se débarrasser des déchets qui proviennent du métabolisme cellulaire.

Lorsqu’un sujet n’a pas de problème le fait d’uriner se fait sans même y porter d’attention seulement il arrive que ces mêmes mictions anodines deviennent problématiques. Qu’ils s’agissent de rétention, de difficulté à uriner, d’envies pressantes, de brûlures… alors il s’agit d’incontinence.

Parmi les pathologies, l’incontinence n’est pas considérer comme une pathologie « noble » dont on n’aborde le sujet facilement. Certains n’en parlent pas par pudeur, d’autre par honte ou encore par manque d’information. Les pathologies urinaires sont généralement ignorées et non traitées.

Bien qu’il existe aujourd’hui des solutions pour traiter cette pathologie on estime à 30% le nombre de personnes victimes d’incontinence qui ne sont pas prises en charge.

Pour ce tabou autour de l’incontinence ?

La référence naturelle aux fonctions d’excrétion de notre corps fait qu’il réside une pudeur exacerbée à aborder le sujet de l’incontinence. Bien que l’incontinence soit abordée dans les médias un grand nombre de patients ne consultent pas ou repoussent cette échéance.

Par ailleurs, l’incontinence urinaire est souvent associée au vieillissement, à la dépendance, à la perte d’autonomie et du contrôle de soi. Il ne s’agit que d’une vérité partielle car nous allons voir qu’il y a d’autres sujet à risque que la dame âgée.

Les deux typologies de sujets à risques sont les femmes sportives et les femmes en surpoids.

Cette année, cette 7ème semaine de l’incontinence se basera sur ces cas de jeunes femmes sportives et jeunes femmes en surcharge pondérale.

Nous sommes en 2009 et le tabou autour de cette pathologie doit disparaitre ! C’est la qualité de vie privée,  sociale et professionnelle qui est altérée quand le sujet refuse d’en parler à son entourage et adopte des attitudes d’évitement. Les solutions existent allant de la prévention jusqu’aux interventions chirurgicales en passant par la rééducation et les traitements médicamenteux.

 

Continence, troubles de la miction, incontinence.

La miction qui est tout simplement le fait d’éliminer les urines est primordial pour notre santé puisqu’elle permet d’évacuer les déchets de l’organisme. La continence est définie comme le stockage des urines. Ce stockage et ce contrôle de la miction est basé sur une mécanique constituée de la vessie, des sphincters, du périnée et des structures neurologiques.

Le fait d’uriner parait si simple et si naturel que l’on oubli presque que la miction engendre des phénomènes physiologiques complexes. La continence repose sur un équilibre de pression et de résistance entre vessie et sphincter.

Il est donc aisément compréhensible que si la pression vésicale est supérieure à la résistance du périnée et du sphincter il peut y avoir des fuites urinaires.

 

Quand parle-t-on de dysfonctionnement ?

Avant de parler de dysfonctionnement, voici ce que doit être une miction normale : elle doit être indolore, volontaire, complète et facile.

C’est ainsi que l’on parle d’incontinence quand la perte d’urine n’est pas volontaire, qu’il s’agisse de gouttes ou de miction.

L’incontinence et la perte d’urine n’est pas le seul dysfonctionnement qu’il faut relever. Les mictions en elles-mêmes doivent être surveillées et chaque symptôme gênant doit alerter le sujet. Par exemple, le fait que les visites aux toilettes se multiplient est un signe.

Il est intéressant de rappeler quelques définitions de troubles mictionnels et de l’incontinence urinaire.

La pollakiurie : La notion de pollakiurie est abordée chez un sujet quand le nombre de passages aux toilettes est supérieur à 7 en journée et supérieur ou égal à 2 la nuit. L’origine de la pollakiurie est souvent une hyperactivité de la vessie.

L’hyperactivité vésicale : Les 2 principaux symptômes de l’hyperactivité vésicale sont l’impériosité et la pollakiurie. Le detrusor qui est le muscle de la vessie est souvent à l’origine de cette hyperactivité vésicale qui est généralement responsable d’une incontinence par impériosité.

L’impériosité : L’impériosité est cette envie pressante que tout le monde à connu une fois dans sa vie, cette envie irrépressible d’uriner au risque de se faire dessus. En général cette impériosité peut se manifester durant toute la journée ou durant des situations au combien spécifique comme la mise de la clé dans la serrure engendrant une association pavlovienne. Depuis quelques temps les impériosités sont appelées également les urgenturies.

Dysurie : On parle de dysurie quand une personne a des difficultés à uriner. Il se peut que le jet d’urine soit faible que la miction soit difficile ou douloureuse. Les deux principales causes de la dysurie sont une faible contraction du muscle de la vessie ou un obstacle anatomique du type adénome de la prostate ou sténose de l’urètre.

Enurésie : L’énurésie c’est le pipi au lit des enfants durant la nuit. On distingue 2 types d’énurésie, l’énurésie primaire lorsque l’enfant n’a jamais été propre durant une période supérieur à 6 mois et l’énurésie secondaire qui fait suite à une période de continence supérieure à 6 mois.

Rétention aigüe d’urine : Il s’agit d’une personne qui, malgré une forte envie d’uriner et une vessie pleine et douloureuse, n’arrive pas à uriner. Il s’agit là d’une situation d’urgence.

Rétention urinaire chronique : Cette rétention urinaire trouve son origine dans une mauvaise contraction vésicale ou un obstacle vésical comme par exemple une hypertrophie de la prostate.

Trouble de la miction, incontinence, ne pas les sous-estimer 

Les troubles urinaires peuvent dissimuler ou être le relais d’une autre affection comme les toux chroniques ou une infection par exemple. C’est pour cela qu’il faut y accorder une attention toute particulière et consulter au plus tôt. Dès que les causes sont identifiées, des solutions adaptées pourront être mises en place pour traiter ces troubles urinaires.

 

Epidémiologie, qui est concerné ?

On estime aujourd’hui à plus de 3 millions de français le nombre de personnes touchés par l’incontinence urinaire. Cette pathologie encore trop taboue a un impact direct sur le plan médico-social et sur la qualité de vie en général.

Les femmes plus touchées que les hommes :

1 femme sur 5 est victime d’incontinence urinaire d’effort. En effet, l’enquête menée auprès d’un échantillon représentatif de femmes a montré que 19% d’entre elles avaient eu un épisode au moins de fuite d’urine durant les 4 semaines précédent l’enquête de référence. Cette enquête a montré un pic pour la tranche d’âge 55 – 59 ans. Ce pic s’explique notamment par la ménopause accompagné de sa baisse d’œstrogène et du tonus musculaire qui décline.

1 femme sur 5 souffre d’hyperactivité vésicale

L’accouchement et la ménopause des moments critiques   

L’accouchement et la ménopause sont des moments délicats chez une femme vis-à-vis de l’incontinence. En effet, entre 20 et 40% des femmes enceintes présentent des phases d’incontinence. L’accouchement en lui-même est un facteur de risque de part le poids du bébé et sa circonférence crânienne qui peuvent détériorer le périnée.

Concernant la ménopause comme nous l’avons indiqué précédemment la carence oestrogénique va engendre une modification des tissus de la sphère uro-génitale. Ce manque de tonicité des tissus et des muscles favorise l’incontinence chez les femmes ménopausées.

1 homme sur 6 souffre d’hyperactivité vésicale.

Chez les hommes la prévalence de l’hyperactivité vésicale est comprise entre 12 et 16%. Cette prévalence augmente avec l’âge du sujet.

1 homme sur 10 souffrirait d’une incontinence liée à la prostate. Il est noté que dans 20% des cas un homme qui ne se soigne pas alors qu’il est sujet à des signes urinaires, risque une aggravation de ses symptômes.

1 homme sur 10 souffre d’une incontinence directement liée à une hypertrophie de la prostate.

Il est pratiqué en France 30 000 prostatectomie radicale chaque année, pour le traitement du cancer de la prostate. Parmi les hommes ayant eu recours à cette opération 1 sur 4 est concerné par une incontinence persistante au-delà des 6 mois et 3% des hommes souffrent d’incontinence invalidante.

Les effets du vieillissement sur la continence.     

Le temps agit de façon négative sur la synergie vésicosphinctérienne ce qui augmente les risques de développer des incontinences.

Toutes les structures physiologiques sont impliquées par cette altération due au vieillissement. Voici la liste des principales structures impliquées par le vieillissement lui-même ou les différentes interventions au cours d’une vie :

  • Atrophie du sphincter urétral qui a pour conséquence un affaiblissement de la continence,
  • Vieillissement de la paroi vésicale,
  • Sécrétion diminuée la nuit de l’hormone anti-diurétique au profit d’une sécrétion en journée ce qui engendrer des mictions nocturne due à une vessie anormalement pleine,
  • La prise de médicament ayant un effet directe sur la diurèse,
  • Les éventuelles séquelles d’interventions chirurgicales.

Conclusions

Il a été mis en évidence lors de cette semaine de la continence qu’un grand nombre de personnes peuvent être touchées d’une façon ou d’une autre par l’incontinence qu’il s’agisse d’homme, de femmes, de personnes jeunes, âgées voire très âgées chaque personne, à un stade de sa vie, peut être concernée par l’incontinence au regard des facteurs de risque qu’il présente. C’est pourquoi cette semaine de la continence a mis également l’accent sur la prévention et sur le fait de ne pas minimiser les incontinences débutantes. En effet, une incontinence débutante ne va pas aller en s’améliorant et il faudra la prendre en charge au plus tôt. Il est préférable de parler à son médecin traitant pour éviter les dégradations et avoir un premier diagnostic. C’est ce même médecin traitant qui, en fonction de son interrogatoire et de son diagnostic, va orienter vers l’urologue, le gynécologue etc..

C’est uniquement quand l’évaluation de l’origine de l’incontinence a été identifiée et que le tableau urologie est dressé qu’il est possible de mettre en place une prise en charge adaptée.

Source : AFU, 7ème semaine nationale de l'incontinence


Quelques mots sur l'auteur :

Pr. Haab

Cet article a été rédigé en collaboration avec le comité scientifique de Sphère Santé, composé de médecins spécialisés en urologie et en chirurgie.

Le comité scientifique de Sphère-Santé a pour rôle de définir la ligne éditoriale des rubriques L'incontinence" et Les solutions. Les autres rubriques du site sont sous la responsabilité exclusive de Sphère-Santé.


Date de publication : 30/03/2009

Cet article ne remplace pas le diagnostic de votre médecin. Si vous souffrez d'incontinence, consultez votre médecin traitant ou un médecin spécialiste urologue ou gynécologue



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