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Examen urodynamique : éviter l'inconfort lié à l'incontinence

18/08/2025

A. Coutel

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Incontinence urinaire

Examen urodynamique : éviter l'inconfort lié à l'incontinence

L'examen urodynamique aide à diagnostiquer l'incontinence et la vessie hyperactive, mais son caractère invasif génère parfois de l'inconfort. Vous disposez de moyens pour mieux appréhender ces tests invasifs et réduire la gêne ressentie. Comprendre le déroulement et savoir comment vous préparer change la donne, tout comme discuter d'une potentielle évaluation clinique préalable.

Examen urodynamique et incontinence : conseils pour réduire l'inconfort

L'examen urodynamique s'avère parfois nécessaire pour comprendre l'origine de votre incontinence, notamment en cas de suspicion de vessie hyperactive. Cependant, la perspective de cet examen suscite parfois de l'appréhension face à l'inconfort potentiel des tests invasifs. Heureusement, vous disposez de stratégies pour mieux préparer et vivre cet examen. De plus, une évaluation clinique préalable permet parfois de l'éviter.

Comprendre le déroulement de l'examen urodynamique pour moins d'appréhension

L'inconnu et l'appréhension alimentent souvent l'inconfort ressenti face à un examen urodynamique. Savoir à quoi vous attendre contribue grandement à diminuer votre stress et, par conséquent, la perception de la gêne.

Cet examen suit généralement plusieurs étapes simples et sa durée n'excède pas une heure. À votre arrivée, l'équipe médicale vous détaille la procédure. Ensuite, le personnel place délicatement de fines sondes (cathéters) : une dans l'urètre jusqu'à la vessie, et une autre dans le rectum (ou le vagin). Ces sondes mesurent les pressions pendant que votre vessie se remplit lentement d'eau stérile. L'équipe vous demandera peut-être de tousser ou de pousser à certains moments. Enfin, vous urinerez pour analyser comment votre vessie se vide. Le personnel soignant possède la formation requise pour effectuer ces gestes avec le plus de douceur possible et veille à votre bien-être tout au long du processus.

Conseils pratiques pour limiter l'inconfort durant l'examen urodynamique

Même si une certaine gêne peut survenir lors de cet examen lié à l'incontinence, plusieurs astuces vous aident à mieux la gérer et à atténuer l'inconfort. Votre participation active et une bonne préparation participent grandement à votre confort.

Communiquer avec l'équipe soignante avant l’évaluation

Exprimez sans hésiter vos craintes ou vos questions avant et pendant l'examen urodynamique. L'équipe vous écoute. Demandez des explications claires sur chaque étape. Si vous ressentez une gêne particulière ou une douleur, signalez-le immédiatement. Un simple ajustement de position ou une pause suffit parfois. Discuter de techniques de relaxation avec le personnel apporte aussi des bénéfices pour aborder les moments potentiellement plus délicats, comme la pose des sondes.

Se préparer mentalement et physiquement avant le rendez-vous 

Arriver détendu à l'examen réduit la perception de l'inconfort. Pratiquez des exercices de respiration profonde ou toute autre technique de relaxation qui vous convient avant de venir et même pendant l'examen. Portez des vêtements amples et confortables. On vous demandera peut-être de venir vessie pleine ou, au contraire, de la vider juste avant ; suivez attentivement les instructions fournies. Gardez à l'esprit que la sensation liée aux sondes ou au remplissage de la vessie se ressent généralement comme une gêne légère et temporaire, non comme une douleur aiguë.

Gérer la sensation de gêne pendant les tests sur la vessie hyperactive

Durant la pose des sondes et le remplissage de la vessie hyperactive (ou non), concentrez-vous sur une respiration lente et profonde : inspirez par le nez, expirez lentement par la bouche. Cela détend les muscles, y compris ceux du plancher pelvien, et atténue les sensations désagréables. Essayez de porter votre attention ailleurs si vous le pouvez, par exemple en vous focalisant sur votre respiration ou en pensant à quelque chose d'agréable. N'oubliez pas que l'examen dure peu et que le personnel médical contrôle chaque étape.

L'évaluation clinique : une première étape avant les tests invasifs ?

Sachez également que l'examen urodynamique ne représentera peut-être pas toujours la première ni la seule option pour analyser une incontinence. L'évaluation clinique (ECC) constitue une approche non invasive qui suffit parfois. Elle comprend un entretien détaillé, un examen physique, la tenue d'un calendrier mictionnel, et quelquefois une analyse d'urine ou une mesure du résidu après miction. Une étude récente (FUTURE, publiée dans The Lancet) a montré que pour beaucoup de femmes avec une vessie hyperactive ne répondant pas aux premiers traitements, l'ECC seule donne des résultats similaires à l'ECC combinée à un examen urodynamique.

 

FAQ :

Pourquoi faire un examen urodynamique pour l'incontinence ? 

L'examen urodynamique est parfois prescrit pour identifier précisément la cause d'une incontinence, surtout en cas de suspicion de vessie hyperactive. Il mesure les pressions dans la vessie pendant son remplissage et sa vidange, fournissant des détails essentiels sur son fonctionnement que l'évaluation clinique initiale ne révèle pas toujours pour certains troubles.

Comment se passe un examen urodynamique en pratique ? 

Cet examen dure généralement moins d'une heure. L'équipe médicale place de fines sondes dans l'urètre et le rectum (ou vagin) pour enregistrer les pressions. Votre vessie est ensuite lentement remplie d'eau stérile. On peut vous demander de tousser ou pousser. Enfin, l'analyse de votre miction termine l'évaluation. Le personnel minimise l'inconfort.

Quelles sont les astuces pour réduire l'inconfort d'un examen urodynamique ? 

Communiquez ouvertement vos appréhensions à l'équipe soignante. Pratiquez la relaxation ou la respiration profonde avant et pendant l'examen pour arriver détendu. Durant les tests invasifs, concentrez-vous sur votre souffle. Signalez toute gêne importante : des ajustements simples peuvent souvent améliorer votre confort pendant la procédure liée à l'incontinence.

L'évaluation clinique peut-elle remplacer les tests invasifs urodynamiques ? 

Pas toujours, mais l'évaluation clinique (ECC) est une première étape non invasive souvent suffisante. Elle comprend un interrogatoire, un examen physique et un calendrier mictionnel. Pour de nombreuses femmes souffrant d'incontinence ou de vessie hyperactive, l'ECC seule offre des résultats comparables à ceux obtenus après des tests urodynamiques invasifs.


Quelques mots sur l'auteur :

Pr. Haab

Cet article a été rédigé en collaboration avec le comité scientifique de Sphère Santé, composé de médecins spécialisés en urologie et en chirurgie.

Le comité scientifique de Sphère-Santé a pour rôle de définir la ligne éditoriale des rubriques L'incontinence" et Les solutions. Les autres rubriques du site sont sous la responsabilité exclusive de Sphère-Santé.


Date de publication : 18/08/2025

Date de dernière mise à jour : 05/08/2025

Cet article ne remplace pas le diagnostic de votre médecin. Si vous souffrez d'incontinence, consultez votre médecin traitant ou un médecin spécialiste urologue ou gynécologue



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