Après quelques incidents gênants de fuites urinaires, porter des protections devient un réflexe qui éloigne parfois d’autres solutions possibles pour lutter contre une incontinence qui s’installe. Découvrez quels gestes peuvent être investis pour ménager sa qualité de vie, avant le moment crucial où les changes absorbants s’imposent, pour vous ou votre proche dépendant.
Et si le moment pouvait être encore retardé ?
Savoir à quel moment porter des protections contre les fuites urinaires cache finalement la question la plus importante : pour quelle(s) raison(s) cette incontinence apparaît-elle ? Les changes absorbants ne constituent qu’une des solutions pour préserver hygiène et qualité de vie, mais n’en traitent pas les causes. Avant de s’y résoudre, même pour les personnes les plus âgées et dépendantes, quelques aménagements de vie peuvent se révéler efficaces.
Comment réagir face aux fuites urinaires ? En parler à son médecin !
Briser le tabou de l’incontinence reste une démarche difficile lorsqu’on prend de l’âge et qu’on l’associe à une perte d’autonomie. Et cette situation est encore plus mal vécue par les personnes dépendantes des soins d’un proche. Malgré des réticences compréhensibles, il est essentiel de consulter son médecin traitant. Il vous aidera à dresser un premier bilan pour cerner ce qui entraîne l’apparition des fuites urinaires :
- Une maladie (problème de prostate, infections urinaires…) est-elle sous-jacente ?
- Est-ce un effet secondaire de médicaments diurétiques ou d’une polymédication ?
- Est-ce dû au vieillissement du corps ?
Selon les situations, le médecin traitant vous proposera des solutions de première intention : consultation d’un urologue pour des examens complémentaires, prescription de rééducation périnéale, changement de traitements médicamenteux…
5 solutions pour retarder le port des protections, même pour les personnes dépendantes
En attendant les résultats des premières investigations médicales et les effets d’un traitement, certains gestes peuvent vous éviter de recourir aux protections absorbantes, ce qui est souvent vécu comme dégradant, y compris par les personnes dépendantes :
- Régulez vos apports en boissons et votre alimentation : certains aliments sont des diurétiques naturels comme le café, le thé vert, les asperges… Mieux vaut les supprimer momentanément pour stabiliser la situation
- Instaurez des passages aux toilettes réguliers et suffisamment rapprochés : les routines rassurent et aident les personnes à mieux vivre une incontinence occasionnelle.
Avec l’âge ou les problèmes cognitifs, les incidents surviennent parfois avant de parvenir aux toilettes : les mouvements deviennent souvent plus lents, plus douloureux, et les sensations d’envie mictionnelle s’émoussent. :
- Disposez une chaise percée, rapidement accessible, dans la chambre, pour éviter les incidents nocturnes, ou à proximité du lieu où vous ou votre proche passez sa journée
- Facilitez le déshabillage : la dextérité des doigts diminue avec l’âge. Préférez les bas aux collants, des vêtements sans bouton (pantalon ou jupe à élastique) pour qu’ils puissent s’enlever rapidement
- Si votre proche est parfois désorienté, « balisez » le chemin vers les toilettes, grâce à des panonceaux indiquant la nature de chaque pièce (toilettes, cuisine...) ou l’itinéraire à suivre.
Retrouvez une tranquillité d’esprit pour regagner en qualité de vie
Lorsque les incidents se multiplient et impactent l’estime de soi et la vie sociale, adopter des protections urinaires s’impose. Abordez ce tournant en dédramatisant la situation : de nombreuses personnes en portent, même jeunes. Vous constaterez rapidement que leur efficacité et leur design vous les feront oublier lors de vos activités quotidiennes.
Quelques mots sur l'auteur :
Pr. Haab
Cet article a été rédigé en collaboration avec le comité scientifique de Sphère Santé, composé de médecins spécialisés en urologie et en chirurgie.
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Date de publication : 06/08/2018
Cet article ne remplace pas le diagnostic de votre médecin. Si vous souffrez d'incontinence, consultez votre médecin traitant ou un médecin spécialiste urologue ou gynécologue
