La maladie de Parkinson se traduit par des tremblements et une lenteur dans les mouvements. L’incontinence urinaire est un effet secondaire constaté à partir de la sixième année après le début de la maladie. Afin que les troubles urinaires ne mettent pas votre proche dans une situation embarrassante, des mesures et solutions peuvent être adoptées. Le point dans cet article.
La maladie de Parkinson est une cause d’incontinence urinaire
Un de vos proches est atteint de la maladie de Parkinson, les troubles urinaires sont à prévoir dans l’évolution de la maladie. L’incontinence urinaire en est un effet secondaire, un symptôme possible, qui n’apparaît que six ans environ après le début de la maladie. Pour lui éviter de se retrouver dans une situation embarrassante, des mesures et des solutions existent.
En quoi l’incontinence urinaire est-elle un symptôme de la maladie de Parkinson ?
La maladie de Parkinson est une maladie neuro dégénérative qui se traduit par une déficience progressive des neurones dopaminergiques. La dopamine contrôle les fonctions motrices et sa disparition provoque des contractions musculaires. Les tremblements, surtout des membres, sont à la fois incontrôlables et douloureux. Le traitement médicamenteux aide le malade à avoir une vie presque normale.
Suite au manque de dopamine, le malade n’arrive plus, entre autres, à contrôler sa vessie et son sphincter. L’incontinence apparaît environ six ans après le début de la maladie. Avec l’évolution du Parkinson, le malade commence à ne plus pouvoir coordonner ses mouvements. Il se déplace lentement et, parfois, des fuites interviennent avant qu’il n’arrive aux toilettes.
Dans tous les cas, il a besoin de l’aide et de l’assistance de ses proches pour gérer sa nouvelle situation au mieux.
Comment une personne atteinte de la maladie de Parkinson peut-elle gérer son incontinence urinaire ?
Pour améliorer les conditions de vie du malade, certaines mesures et solutions sont à considérer. Famille, proches et amis peuvent agir ensemble pour que sa qualité de vie n’en souffre pas. Ainsi, il se sentira encouragé et accompagné pour mieux vivre sa maladie, sans se sentir embarrassé par son incontinence.
La première chose à faire est de consulter le médecin traitant dès que les troubles urinaires apparaissent. Il est le mieux placé pour déterminer les analyses ou examens à faire, afin de prescrire les médicaments adéquats et les solutions de protection pour aider le malade à gérer son incontinence.
D’autres mesures peuvent également être prises par le malade lui-même, comme :
- Aller aux toilettes à des heures fixes pour habituer l’organisme.
- Vider sa vessie avant de sortir de la maison et repérer les toilettes dans les endroits publics.
- Éviter les boissons diurétiques comme le thé, le café ou la bière.
- Boire la même quantité d’eau journalière, mais en plusieurs petites prises et, surtout, ne pas en boire avant de se coucher.
Pendant les voyages ou visites, le port de couches protectrices évitera à votre proche de se sentir embarrassé. Faciliter l’accès aux toilettes l’aidera beaucoup, car il est ralenti dans ses mouvements.
Quelles solutions peut-on adopter pour diminuer les troubles urinaires ?
Pour limiter les gênes au niveau des articulations (raideur), la kinésithérapie aide à préserver la motricité tout en réduisant les douleurs. Une rééducation périnéale peut aussi être envisagée. Avec l’assistance d’un aide-soignant à domicile, pour un proche alité, la pose d’une sonde soulagera la vessie.
Pour une meilleure qualité de vie, faire une activité physique (modérée et adaptée) aide le malade à mieux coordonner ses mouvements.
Quelques mots sur l'auteur :

Pr. Haab
Cet article a été rédigé en collaboration avec le comité scientifique de Sphère Santé, composé de médecins spécialisés en urologie et en chirurgie.
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Date de publication : 11/04/2025
Date de dernière mise à jour : 03/04/2025
Cet article ne remplace pas le diagnostic de votre médecin. Si vous souffrez d'incontinence, consultez votre médecin traitant ou un médecin spécialiste urologue ou gynécologue