L’incontinence, notamment urinaire, est un mal bien souvent incompris qui peut être à l’origine de nombreux clichés. Véritable problème au quotidien, elle peut devenir rapidement une source de mal-être. Mettez un terme aux idées reçues sur cette affection et appliquez différents conseils qui vous permettront à tout âge de limiter facilement le risque de fuites.
Les clichés les plus fréquents sur l’incontinence urinaire
L’incontinence urinaire touche plus de Français qu’on ne le pense et constitue souvent une source d’idées reçues. Voici un tour d’horizon des clichés sur ce type de fuites. Vous comprendrez mieux ce qui risque d’aggraver ce symptôme physique, qui peut devenir un véritable calvaire au quotidien pour celles et ceux qui en souffrent.
L’incontinence n’a qu’une seule forme
Cette idée reçue est certainement la plus répandue. Très fréquent et augmentant avec l’âge, le risque de perte involontaire d’urine existe pourtant sous trois formes différentes :
- L’incontinence d’effort est une fuite incontrôlable qui intervient au cours d’une activité physique, du port d’une charge trop lourde, d’un changement de position, d’un accès de toux, d’un éternuement… Dans ces cas-là, ce sont les mouvements du corps qui génèrent une perte accidentelle d’urine.
- L’incontinence par impériosité résulte de l’hyperactivité de la vessie, qui entraîne un besoin urgent et incontrôlable d’uriner, à n’importe quelle heure du jour et de la nuit.
- L’incontinence dite mixte, quant à elle, combine les deux formes d’incontinence et les symptômes précédemment cités.
Les causes d’incontinence urinaire sont multiples, et aujourd’hui encore trop peu de gens osent en parler à leurs proches ou à leur médecin.
La femme est la seule concernée par l’incontinence urinaire
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, et bien que la grossesse et la ménopause entraînent toutes deux des risques plus accrus d’incontinence urinaire en raison d’un affaiblissement des muscles du plancher pelvien, les hommes peuvent également être touchés par ce dérèglement physique.
Très gênante au quotidien, la perte incontrôlable des urines devient de plus en plus fréquente avec l’âge à cause des muscles qui se relâchent ou à la suite d’une intervention chirurgicale, comme une opération de la prostate.
Obésité, sédentarité, tabagisme, anxiété ou encore diabète sont des facteurs de risque qui peuvent déclencher plus rapidement ce trouble du fonctionnement urinaire, et ce, quel que soit le sexe.
Éviter l’incontinence grâce au sport et en buvant peu
L’hygiène de vie peut avoir un impact sur l’incontinence. Mais diminuer votre consommation d’eau ne réduira pas le risque de fuites urinaires. Au contraire, cette habitude très déconseillée ne fera qu’augmenter la déshydratation de l’organisme et la prolifération bactérienne au niveau de la vessie. En ne buvant pas suffisamment, vous augmentez le risque de souffrir d’une infection urinaire.
Selon certains clichés, la pratique sportive éviterait les risques d’incontinence. Mais en réalité, plusieurs activités physiques, comme le tennis, le running, la musculation ou encore la Zumba provoquent des pressions au niveau de la vessie qui peuvent induire une fuite urinaire au moment de l’effort.
Apprenez à prévenir le risque de fuites
Il est possible de réduire le risque de fuites à travers divers réflexes, notamment en adoptant une bonne posture afin de limiter la pression sur le périnée. Des exercices de rééducation périnéo-sphinctérienne peuvent également soulager votre vessie.
Quelques mots sur l'auteur :
Pr. Haab
Cet article a été rédigé en collaboration avec le comité scientifique de Sphère Santé, composé de médecins spécialisés en urologie et en chirurgie.
Le comité scientifique de Sphère-Santé a pour rôle de définir la ligne éditoriale des rubriques L'incontinence" et Les solutions. Les autres rubriques du site sont sous la responsabilité exclusive de Sphère-Santé.
Date de publication : 22/07/2019
Cet article ne remplace pas le diagnostic de votre médecin. Si vous souffrez d'incontinence, consultez votre médecin traitant ou un médecin spécialiste urologue ou gynécologue
