Incontinence par impériosité (ou hyperactivité vésicale)

L’incontinence par impériosité est caractérisée par une perte involontaire d’urine, accompagnée ou immédiatement précédée d’un besoin urgent et irrépressible d’uriner aboutissant à une miction ne pouvant être différée et retenue.

Quelles sont les causes de l’incontinence par impériosité ?

Ces fuites sont la conséquence de contractions anormales de la vessie pendant le remplissage de la vessie. Ces contractions surviennent alors que la vessie est peu remplie. Le sphincter urétral reste correctement fermé, mais la pression dans la vessie devient supérieure à la pression du sphincter urétral. Le verrou du sphincter urétral est donc forcé et l’urine peut sortir vers l’urètre et l’orifice urinaire.

Ainsi, un besoin d’uriner est ressenti et une fuite d’urine se produit en dehors de toute miction consciente et volontaire.

Elle s’associe fréquemment à une augmentation anormale du nombre de mictions en journée et/ou nocturne. 

L’interrogatoire retrouve souvent des stimuli identifiables (clé dans la porte, mains sous l’eau froide…)

La contraction de la vessie est sous la dépendance de récepteurs, dénommés récepteurs muscariniques, contenus dans le muscle de la paroi vésicale.

La contraction du muscle vésical se produit lorsqu’une molécule dénommée acétylcholine, libérée par des neurones, et transmise à la vessie via le nerf parasympathique, se fixe au niveau des récepteurs muscariniques.

C’est donc ce mécanisme qui engendre la contraction du muscle de la vessie et les mictions.

Chez une personne ne souffrant pas d’incontinence, la molécule acétylcholine, est libérée de façon consciente lorsque l’envie d’uriner se fait ressentir ce qui entraîne une contraction normale de la vessie.

Chez une personne souffrant d’incontinence urinaire par impériosité, la molécule acétylcholine est libérée par le cerveau sans contrôle conscient et volontaire de la personne ce qui entraîne des fuites urinaires non contrôlées.

Les autres types d’incontinence urinaire

L’incontinence urinaire par impériosité n’est pas la seule incontinence qui existe. Si vous avez des symptômes d’incontinence urinaire, consultez votre médecin pour déterminer le traitement approprié.

Voici les autres types d’incontinence urinaire : 

Qui peut être touché par l’incontinence par impériosité ?

L’incontinence par impériosité peut toucher n’importe qui, mais elle est plus fréquente chez les femmes que chez les hommes, en particulier après la ménopause. Les femmes y sont plus sujettes en raison des changements hormonaux qui se produisent pendant la ménopause, qui peuvent affaiblir les muscles du plancher pelvien et de la vessie.

Elle est également fréquente chez les personnes atteintes de maladies neurologiques, telles que la sclérose en plaques et la maladie de Parkinson, qui peuvent endommager les nerfs qui contrôlent la vessie. L’incontinence par impériosité peut également survenir chez les personnes souffrant d’infections urinaires, d’un traumatisme de la moelle épinière, d’une obstruction de l’urètre ou d’une hypertrophie de la prostate chez les hommes.

D’autres facteurs de risque pour l’incontinence urinaire par impériosité comprennent l’âge avancé, le surpoids, le tabagisme, la consommation excessive de caféine et d’alcool, certains médicaments et les antécédents familiaux de l’incontinence urinaire.

Quel traitement pour l'incontinence par impériosité ?

Il peut être recommandé de modifier l’alimentation et les habitudes de boisson pour réduire la consommation de caféine et d’alcool, ainsi que de maintenir un poids santé. Des exercices de renforcement des muscles du plancher pelvien, tels que les exercices de Kegel, peuvent également aider à améliorer la fonction de la vessie ;

 Les médicaments anticholinergiques peuvent aider à réduire les spasmes musculaires de la vessie et à réduire l’envie d’uriner. Les agonistes des récepteurs adrénergiques peuvent également être utilisés pour réduire les spasmes musculaires de la vessie et augmenter la capacité de la vessie à retenir l’urine ;

La stimulation électrique des nerfs peut aider à améliorer la communication entre la vessie et le cerveau et réduire les spasmes musculaires ;

Les procédures chirurgicales peuvent être recommandées pour traiter l’incontinence urinaire dans les cas graves où les autres traitements n’ont pas fonctionné. Les procédures peuvent inclure la réparation des muscles du plancher pelvien, l’implantation d’un stimulateur de la vessie ou la création d’un sphincter artificiel..

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Quelques mots sur l'auteur :

Pr. Haab

Cet article a été rédigé en collaboration avec le comité scientifique de Sphère Santé, composé de médecins spécialisés en urologie et en chirurgie.

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Date de dernière mise à jour : 24/03/2016

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